Lors de mes bilans, j’essaie toujours d’évaluer le lien de confiance qui existe entre le chien et son humain. Car sans lien, on ne fait rien.
Comment avoir un bon lien ? Comment savoir si la relation que l’on a avec notre chien est de qualité ?
Ici je vais parler du lien que j’ai avec Mélo (ou plutôt du lien que Mélo a envers moi) aujourd’hui.
Nous n’avons pas toujours eu une relation de qualité. Quand Mélo est arrivé à 2 mois dans ma vie, j’étais en formation BP Educateur canin au CFPPA de Sées. Il découvrait le quotidien entouré de copains chiens. Il n’avait d’yeux que pour eux. Je n’existais pas, sauf pour le mettre en voiture, lui demander de laisser les chiens qui se reposaient en salle de cours, le porter pour monter les escaliers, que des choses embêtantes de son point de vue. Et en rentrant le soir, il était KO, il dormait. Dur de créer du lien dans ces conditions !
J’ai pu commencer à travailler notre lien quand j’ai fini la formation et qu’on a pu avoir de vrais moments ensemble.
Aujourd’hui, je dirais que notre lien est de bonne qualité. Voici ce que j’applique au quotidien :
Je suis à son écoute
Je le laisse être un chien et faire des trucs de chiens (patauger dans l’eau, se rouler dans la boue, renifler et parfois manger des cacas…)
Je comble ses besoins de chien
J’essaie de profiter du moment présent avec lui
J’essaie de comprendre l’origine de ses comportements gênants pour les travailler à la source (au lieu de m’arrêter aux symptômes)
Je lui donne une nourriture de qualité
Je respecte ses moments de tranquillité
Je fais des tests de consentement aux caresses tout le temps
Je lui fais confiance (dans des contextes où il est en conditions de réussite)
Je le mets en conditions de réussite
Je lui parle normalement, avec des mots et des intonations normaux
Je le félicite souvent
J’essaie le plus possible de ne pas m’énerver et de prendre le recul nécessaire
J’essaie d’être cohérente dans mes demandes
Je prends en compte ses émotions et ses capacités
Je m’adapte à son mode de communication
Je m’adapte à qui il est, c’est-à-dire un chien
Je ne le force presque jamais physiquement (sauf cas d’urgence ou quand je n’ai pas assez anticipé)
Je partage des moments de jeux qu’il aime
Je partage des moments de pause avec lui
…
Mais aussi :
Je sais lui fixer des limites lorsque cela est nécessaire
Notre relation est équilibrée
Je lui apprends des alternatives à certains comportements que je trouve gênants
Il est parfois attaché en longe en balade pour travailler certaines choses
Je ne suis pas toujours disponible, et c’est ok pour lui
…
La liste peut être encore longue… La confiance de son chien se gagne ! C’est du quotidien, une philosophie de vie avec son compagnon.
Photo : Morgane Garabedian